Cette visite organisée par Liliane a eu lieu en deux fois : vendredi 10 mars et vendredi 17 mars
Liliane vous fait un petit compte-rendu ci-dessous :
Visites très intéressantes, enrichissantes et insolites de l’histoire de ce P.J.H. ainsi dénommé par les guides Catherine de Rivaz pour le 10 et Laurence Benoit pour le 17.
Deux guides très différentes mais complémentaires qui ont exploré avec compétence ce haut lieu de la justice datant du XlXè siècle, à chacune des visites que j’ai effectuées.
Les participants ont, dans l’ensemble, été satisfaits des détails sur l’architecture et ses symboles et sur l’agencement exceptionnel des salles d’audience.
Il a, peut-être, été un peu difficile de suivre confortablement l’élocution des guides. Le mieux, pour bien entendre, était de se rapprocher d’elles. Les Guides ont instruction du Palais de Justice de ne pas élever la voix.
Comme beaucoup d’entre nous, je me suis sentie priviligiée d’avoir accès à ce lieu très sécurisé.
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Personnellement, j'ai assisté à la visite du 17 mars avec Laurence Benoit;
Les photos sont interdites alors je ne peux que faire des commentaires sur l'intérieur
Ce palais de justice n'est pas le premier à Lyon
A sa construction (1835-1847) avant la construction de la basilique de Fourvière (1872-1896)
Après Vue de la passerelle
Vue du Palais de Justice Historique depuis Fourvière Après rénovation
Au début avec le rattachement de Lyon à la France, le pouvoir Royal installe une sénéchaussée dans la maison de Roanne au coeur de la ville qui était au XIIe siècle la demeure d'un chanoine Héraclius de Roanne, puis de Guillaume de Roanne qui laisseront leur nom à cette demeure, puis à partir du XVe siècle ce sera une maison de justice. Incendiée en 1622, construction du premier Palais de Justice, le Palais de Roanne qui tombe en ruines à la fin du XVIIIe siècle.
Maison de Roanne située sur la droite de l'actuel Palais de Justice Historique, vue sur la cathérale Saint-Jean
Projet de reconstruction du Palais avec l'acquisition d'un terrain et le choix de l'architecte Louis-Pierre BALTARD, père de Victor Baltard et qui remporte le concours d'architecture.
Buste de Louis-Pierre Baltard à l'air sévère
Louis-Pierre Baltard, né le 9 juillet 1764 à Paris et mort à Lyon le 22 juillet 1846, et enterré à Paris. C'était un architecte, graveur et peintre français.
Les travaux de construction dureront de 1835 à 1847. Ce Palais est appelé aussi le "Palais des 24 colonnes" colonnes qui ornent sa façade. C'est un Palais d'architecture néoclassique ou de style empire. Il sera classé monument historique en 1996 pour son décor intérieur.
Nous commençons la visite dans la salle des pas perdus avec explications sur les tapisseries en soie bleue,des maitres soieriers de Lyon.
Le bas-relief au dessus de la porte d'entrée accueille les Arts, l'Industrie et l'Agriculture, exécutée en 1847 par le sculpteur Jean-François Legendre-Héral (à droite)
Au dessus de la porte d'entrée de la salle d'assises, un bas-relief de 1862 par G. Bonnet accueille la Force, la Justice (à gauche)
En 1995, construction d'un Nouveau Palais de Justice à Lyon Part-Dieu pour les affaires courantes.
La cour d'assises demeure au Palais de Justice Historique.
En 2008, il y aura une grande rénovation du Palis de Justice Historique jusqu'en 2012 pour 44.85 millions d'euros financés par le Ministère de la Justice et 4.8 millions d'euros par le Conseil Général du Rhône. Le Palais rouvrira ses portes le 14 janvier 2013.
Grands procès :
- Août 1894 : assassinat de Sadi Carnot condamné à mort
- Juillet 1987, procès de Klaus Barbiecondamné à perpetué pour crime contre l'humanité pendant la seconde guerrre mondiale en 1943-1944.
- Juin 1989, une branche lyonnaise du groupe terroriste d'Action directe, réclamation de la condamnation à perpétuité,
Dans la salle des pas-perdus, une plaque commémorative à la mémoire du juge Renaud assassiné à Lyon le 3 juillet 1975.
Nous visiterons ensuite les salles où se déroulent les procès en appel, situées à droite et à gauche, l'une en soieries vertes sur les murs et l'autre en soieries rouges, petites salles avec de superbes bancs et des fauteuils en bois recouverts de velours verts ou rouges. Les boiseries ont été rénovées à l'identique et au palfon ce sont des rénovations en stucs peints immitation bois. Au dessus des tapisseries des parties en faux marbre de différentes teintes sont très bien réalisées par des artisans.
La salle d'assises ne peut être visitée car occupée par un procès.
Nous descendons ensuite au rez-de-chaussée, accès aux bureaux et au réfectoire, entrée du Palais de Justice qui donne sur la rue du Palais de Justice d'un côté et la rue de la Bombarde de l'autre. Le parking se situe dans le fond avec entrée d'un côté et sortie de l'autre et la partie Prison du Palais.
Le docteur et médecin légiste Edmond Locard (1877-1966) créa le premier laboratoire français de police scientifique dans le Palais en 1910. Considéré comme un pionnier en la matière, une plaque commémorative est posée en 2010 en son hommage.
Sur la façade ouest du Palais, on peut voir une statue représentant la Force de 1962
et une statue représentant la Justice de 1962 du sculpteur François Cédric Rambaud et une fresque de la justice
Nous sortons sur les escaliers devant la façade et nous pouvons apprécier les hauts décorés des colonnes ainsi que les lampadaires (actuels) mais très élégants.
Face au Palais de Justice sur l'esplanade, on peut admirer la statue de l'homme portant son corps, que l'on peut interpréter comme l'homme avec le "poids de sa conscience"
Statue de 2013 de Michael ELMGREEN et Ingmar DRAGSET
« Le poids de Soi »
Intitulée « The weight of Oneself« , ou « Le poids de Soi » en français, elle est l’œuvre de deux artistes danois et norvégiens. Et elle porte bien son nom, puisqu’il s’agit d’un homme haut de près de trois mètres à la figure héroïque, au corps dénudé et parfait selon les codes classiques empruntés aux sculpteurs antiques, qui en porte un autre. Enfin… un autre ?
Le regard attentif qui s’attarderait sur cette œuvre remarquerait un détail particulier : l’homme inanimé, qui semble avoir échappé à la noyade dans la Saône, est identique à celui qui le sauve.
Deux individualités qui ne sont en fait qu’une, avec un message qui laisse libre cours à l’interprétation : l’homme porte son double, devenant ainsi son propre sauveur comme son propre fardeau ! Dans un endroit aussi symbolique que devant le siège historique de la Justice à Lyon, l’œuvre nous pose alors la question de la responsabilité individuelle envers soi-même et la société.
FIN de la visite
NB : Toutes ces photos ont été récupérées sur internet.